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Dieu, le point médian et moi

Publié le par Yv

Dieu, le point médian et moi, Anne Robatel, Intervalles, 2020

En corrigeant des copies, Anne Robatel, professeure d'anglais en classe préparatoire, voit apparaître un point médian. Elle commence alors à coucher sur le papier ses réflexions sur ce fameux point, sur le féminisme sur sa manière d'enseigner et petit à petit, elle écrit un essai.

Soyons sincère, lorsque j'ai lu le titre, je me suis longuement interrogé sur ce point médian. Bon, j'ai pensé à un truc cochon, mais ça ne fonctionnait pas, il a donc fallu que j'ouvre ce tout petit livre pour comprendre qu'on parlait d'écriture inclusive. Et donc de féminisme. Et donc des "règles de grammaire qui codifient actuellement la langue française [et qui] sont le produit d'une histoire. Et il se trouve que cette histoire recoupe, par moment, l'histoire de l'infériorisation politique et sociale des femmes." (p.29). Anne Robatel, à partir d'anecdotes personnelles et de lectures ou d'interviouves, construit son essai, livre ses réflexions avec lesquelles je suis souvent en accord, et compare l'anglais et le français et notamment la manière de passer de la première langue à la seconde en traduisant les déterminants neutres : they = ils ou elles ou ils.elles ? Elle convoque Shakespeare, Viginia Woolf, Simone de Beauvoir, tacle gentiment Alice Zeniter qui "évoque le "lecteur" auquel elle s'adresse sans mentionner la lectrice"  même si, bien sûr, "le mot "lecteur" renvoie à l'universel et englobe les lectrices". Me voilà donc bien embêté, moi qui parle souvent de lecteur, il va falloir que je me mette au point médian... (dommage que ça ne soit pas cochon)

Je ne suis pas un grand lecteur -là, je peux c'est juste moi- d'essais, mais celui-ci m'a plu, parce qu'il est aisé d'accès, Anne Robatel a la bonne idée de ne pas truffer son texte de mots compliqués -c'est sa maman qui le lui a appris-, et malgré le thème "important mais pas grave"-c'est sa dédicace qui le dit-, le ton est plutôt léger, parfois drôle, juste ce que j'aime dans une discussion, les sentencieux, les intellectuels qui usent d'une langue compréhensible uniquement par les initiés me gavent, pour parler moderne.

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L
Mes années d'enseignement à l'université m'ont rendue allergique aux luttes féministes à travers l'écriture c'était les études à la mode et tellement loin des préoccupations des étudiants/tes !
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Y
Je connais des étudiantes, des jeunes femmes qui se préoccupent de ces questions et revendiquent assez fort l'égalité hommes-femmes dans tous les domaines
A
Comme toi, je ne suis pas une grande lectrice d'essai, mais tu me donnes envie de découvrir celui-ci.
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Y
Il est court et facile d'accès, donc deux gros avantages
K
Un thème qui me plairait. J'avoue ne pas aimer l'écriture inclusive. Un truc qui est bien en anglais, c'est la différenciation his/her, parfois en français on ne sait pas de qui on parle dans un roman, alors qu'en anglais on sait.<br /> D'accord avec les fin de ton billet, ça me fait penser aux livres brillants, intelligents, clairs, etc. avec une préface intello incompréhensible, d'un autre auteur.
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Y
J'aime surtout entendre ces gens intelligents plus que les lire, mais lorsqu'ils usent de mots que je ne comprends pas, parfois plusieurs dans une même phrase et ne prennent pas le temps de les définir, comme si tout le monde avait fait des études de philo, je décroche. J'aime ceux qui parlent ou écrivent pour tous sans dénaturer leur propos, en simplifiant la forme et pas le fond