Traque sur le Web
Traque sur le Web, Didier Fossey, Flamant noir, 2017 (Ed. Les 2 encres, 2010).....
Boris Le Guenn, chef de la BAC au 36 quai des Orfèvres enquête sur un meurtre, celui d'une femme retrouvée atrocement mutilée. Aucun indice. Rien. Le tueur est méthodique et connaît les techniques policières. Lorsque d'autres meurtres tout aussi horribles se succèdent, l'équipe de Boris Le Guenn est sous tension, les chefs en émoi et le juge d'instruction pas très aidant. Le lien entre toutes les victimes apparaît bientôt : un site de rencontres sur Internet.
Bon, je vais tenter d'être clair : c'est la quatrième enquête du groupe de Boris que je lis (Burn-out, Ad unum, Artifices), mais en fait, c'est la première de la série. On assiste donc à la naissance de Boris et de son équipe. Et comme les autres titres, cet opus est excellent. J'y retrouve tout ce que j'aime dans les romans policiers de Didier Fossey. Un réalisme évident, le travail de fourmi des flics en première ligne, les relations entre eux et entre les services, leurs vies personnelles (surtout celle de Boris), un rythme et une tension qui montent de page en page, des fausses pistes, ...
Ex-flic, le romancier connaît bien le monde qu'il décrit et ça se sent, même un non-connaisseur comme moi le ressent. C'est l'une des forces de cette série ainsi que la part très grande que prend la vie des héros auxquels on s'attache tout de suite. En plus de toutes ces qualités, Didier Fossey sait construire ses histoires en ménageant le suspense, en distillant ici ou là des indices pour mettre le lecteur sur une voie, bonne ou mauvaise. Il écrit l'une des toutes bonnes séries policières qu'il serait dommage de ne pas découvrir. Ce premier tome, initialement paru en 2010 est réédité chez Flamant noir, ce qui fait que toute la série y est désormais trouvable. Très bonne idée. Et voilà, les premières phrases :
"La lumière de l'ordinateur éclairait le visage de Danièle. Ses doigts couraient fébrilement sur le clavier. L’œil fixe, un sourire nerveux figé sur les lèvres, elle répondait à son correspondant du moment." (p.11)