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Une petite douceur meurtrière

Publié le par Yv

Une petite douceur meurtrière, Nadine Monfils, Pocket, 2018.....

Un soir, Porguy roule sur quelque chose. Il s'arrête et ramasse un bras de femme. Arrivé dans son taudis qu'il partage avec Marcel, un rat, il décide de garder la main, coupe donc une partie du bras qu'il donne à grignoter à Marcel.

Elisabeth, femme au foyer, peu épanouie, ne vit que pour sa fille Nina, 14 ans. Un jour, celle-ci ne rentre pas de l'école et ne donne pas de nouvelle. Les policiers pensent à un enlèvement. Dan, le mari d'Elisabeth, qui passe ses moments dans les bras de Sarah se résout à rester avec Elisabeth jusqu'à ce que Nina revienne.

Puis une multitude d'événements bizarres survient dans la ville. Un mystérieux motard tout de noir vêtu semble être le lien entre eux.

Cette petite douceur meurtrière commence comme un bonbon bien sucré, mais bientôt, le coeur que l'on croit sucré devient amer, épicé voire indigeste. Si le bonbon l'est, ce n'est pas le cas de ce roman policier.qui m'a réjouit de bout en bout. Ça débute dans un joyeux bordel délirant : sitôt qu'un événement bizarre est décrit, un autre ubuesque le suit de près. C'est très drôle, décalé, on est entre Frédéric Dard et Arto Paasilinna. Puis, la farce, je le disais plus haut vire au tragique et au glauque, alors qu'on ne s'y attend pas forcément. C'est surprenant et excellent. La succession des événements apparemment sans lien ne s'arrête jamais et le lecteur de s'interroger sur le lien entre eux, sur leur(s) auteur(s). J'avoue humblement m'être bien fait balader par Nadine Monfils, jusqu'au bout. Avec bonheur, car en plus de surprendre par son intrigue, par ses nombreux personnages tous aussi loufoques et/ou barrés les uns que les autres, elle sait tenir son lectorat avec une écriture débridée, vive et une construction en courts  chapitres qui donne du rythme et qui permet de ne pas se perdre entre tous les intervenants puisqu'ils reviennent régulièrement et rapidement.

Deux cents pages qui passent à une vitesse folle, pfff un après-midi pluvieux et le tour est joué, pour un peu on n'a même pas vu qu'il faisait gris.

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A
Chic, un nouveau roman de cette auteure.
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M
Rien que le début déjà, avec le rat, me fait sourire... Oui, ça semble complètement décalé et très tentant !
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Y
il y a longtemps que j'en entends parler, mais c'est la première fois que je la lis
Y
ça commence comme une grosse comédie et ça finit moins drôle, et ça reste excellent
K
Excellente critique qui ne me donne qu'un désir : trouver ce livre !
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Y
facile, il existe en poche, dans tous les bons rayons