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La Seine est pleine de revolvers

Publié le par Yv

La Seine est pleine de revolvers, Jean-Pierre Ferrière, French Pulp, 2017..,

Lorsque Marion et Fanny se retrouvent seize ans après le collège, elles reprennent leur amitié comme si elle n'avait jamais cessé. Leur crainte que leurs maris ne s'entendent pas est bien vite apaisée, car Vincent et Edouard deviennent eux-mêmes les meilleurs amis du monde. Et c'est donc à quatre qu'ils passent les ouiquendes et les vacances. S'ajoutent bientôt Bruno, le jeune frère de Fanny et son épouse Pauline. 

Lorsque Vincent espère un héritage conséquent, les choses se gâtent, Bruno et Pauline ne résisteront pas et bientôt Marion et Fanny envisagent de tuer leurs maris suffisamment coupables à leurs yeux, mais avoir l'idée est une chose, passer à l'acte nécessite quelque préparation.

Très inégal ce roman policier qui me laisse dubitatif. Pas emballé, mais néanmoins il reste fréquentable. Bon d'abord, oublions les coquilles qui émaillent le texte et qui évidemment ne le servent pas. Ensuite, sur les 370 pages, élaguons, coupons un bon tiers inutile sauf à ennuyer le lecteur par des redites, des détails dont il se moque éperdument et qui ne servent ni le rythme -au contraire- ni l'intrigue -au contraire itou, ils perturbent la lecture et alourdissent et le livre et la compréhension et peuvent faire perdre le fil. 

Si l'on oublie tout cela, eh bien ma fois, le roman se lit avec plaisir. Les personnages ne sont pas si stéréotypés que prévu et certain(e)s se révèlent même glaçant(e)s. Les femmes n'ont pas le beau rôle, les hommes point trop non plus occupés qu'ils sont à faire des projets, délaissant donc leurs épouses. L'argent, ah l'argent, c'est lui qui fera tout exploser, les rêves qu'il permettrait de réaliser réveillent les rancœurs, les jalousies, les frustrations. Tout n'est pas tout blanc ou tout noir, l'auteur ménage ses effets et insère ici ou là des rebondissements, des personnages ou des intrigues secondaires qui rajoutent une pointe de suspense. C'est bien vu, on sent le romancier habitué à construire des histoires rocambolesques, folles et tortueuses. Dommage que tout cela soit noyé dans un bouillon trop dilué. Plus court, le texte aurait gagné en punch et en vivacité et m'aurait semblé nettement meilleur, d'un autre acabit.

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