Ça coince ! (34)
L'enfant qui mesurait le monde, Metin Arditi, Grasset, 2016..
"À Kalamaki, île grecque dévastée par la crise, trois personnages vivent l’un près de l’autre, chacun perdu au fond de sa solitude. Le petit Yannis, muré dans son silence, mesure mille choses, compare les chiffres à ceux de la veille et calcule l’ordre du monde. Maraki, sa mère, se lève aux aurores et gagne sa vie en pêchant à la palangre. Eliot, architecte retraité qui a perdu sa fille, poursuit l’étude qu’elle avait entreprise, parcourt la Grèce à la recherche du Nombre d’Or, raconte à Yannis les grands mythes de l’Antiquité, la vie des dieux, leurs passions et leurs forfaits... Un projet d’hôtel va mettre la population en émoi. Ne vaudrait-il pas mieux construire une école, sorte de phalanstère qui réunirait de brillants sujets et les préparerait à diriger le monde ?" (4ème de couverture)
Il y a longtemps que je voulais lire Metin Arditi, suite à beaucoup d'articles élogieux sur ses livres. Manifestement, je n'ai pas choisi le bon titre, parce que je m'y ennuie ferme. Les personnages sont intéressants, les paysages itou, mais le tout traîne en longueurs... Le romancier tourne en rond et fait tourner ses héros de la même manière -ce qui est fort logique, me direz-vous car tourner en carré, ce n'est guère aisé. Je ne parviens pas à m'intéresser aux vies décrites, ni aux relations entre les protagonistes, ni au pays et aux modes de vie, ni même à l'écriture de Metin Arditi que je trouve classique -pour ne pas dire banale-, sans profondeur. Rien, absolument rien ne me retient dans cet ouvrage. Dommage, mais je n'ai pas dit mon dernier mot avec cet auteur.
Danse d'atomes d'or, Olivier Liron, Alma, 2016..
"Un soir chez des amis, O. rencontre Loren, une acrobate fougueuse et libre aux cheveux couleur de seigle. Ils s’éprennent follement, s’étreignent et s’aiment le jour et la nuit dans la ville qui leur ouvre les bras. Mais Loren disparait sans un mot. Inconsolable, têtu O. la cherche jusqu’à Tombelaine en Normandie. Là, il apprendra pourquoi la jeune fille si solaire et fragile, est partie sans pouvoir laisser d’adresse." (4ème de couverture)
Là, c'est le ton qui ne m'agrée point. L'écriture que je ne trouve pas à mon goût. Elle joue avec des touches d'humour qui ne m'atteignent pas, les saillies ne me font pas rire ni même sourire ; il en va de l'humour comme des goûts et des couleurs, je le constate ici encore une fois. Sous prétexte de liberté et de modernité, elle est parfois un poil pédante, ne faisant pas forcément confiance à l'intelligence du lecteur, qui peut en avoir même sans en avoir l'air.
Je ne doute pas que ce roman trouvera son public, mais je crois qu'il n'est tout simplement pas pour moi.