L'été Diabolik
L'été Diabolik, Thierry Smolderen et Alexandre Clérisse, Dargaud, 2016.....
Été 1967, Antoine joue un match de tennis contre Erik, la finale d'un tournoi. Il le gagne. Mais le père d'Erik, en colère agresse le père d'Antoine et les prend même en chasse sur la route quelques heures plus tard. Ce qu'Antoine ne sait pas encore c'est que cet été, celui de ses quinze ans sera totalement inoubliable : entre son premier véritable amour, son amitié bizarre avec Erik, les relations troubles de son père avec un M. de Noé. Cette histoire qui oscille entre roman initiatique et roman d'espionnage est racontée, vingt ans plus tard, dans un roman par Antoine, qui tente de recoller toutes les pièces pour y comprendre enfin quelque chose.
Dès les premières pages, voire dès la couverture, on est frappé par les couleurs dont use Alexandre Clérisse. Vives, criardes parfois, peu courantes dans les bandes dessinées, elles collent à l'époque décrite, la fin des années 60. Même les paysages parfois subissent cet afflux de couleurs, collines roses ou rouges, champs violets... et tout cela donne une BD totalement atypique et formidable visuellement. Ajoutons à cela des cases de différentes tailles, formes, voire pas de cases, justes des dessins qui se suivent et vous comprendrez mon enthousiasme pour cet ouvrage franchement réjouissant.
Le scénario, maintenant : entre roman initiatique et roman d'espionnage disais-je au début de ma recension, c'est tout à fait cela, et les deux s’entremêlent, se joignent, s'imbriquent pour nous surprendre ou nous faire plaisir. Pari réussi. Construite en deux parties (la seconde expliquant les manques de la première), cette BD est une vraie découverte pour moi et un pur bonheur. Surpris, je l'ai été, tant mieux j'adore ça.
Pas long mon article, pas besoin, jetez-vous sur cette BD.