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Tout ce qui m'est arrivé après ma mort

Publié le par Yv

Tout ce qui m'est arrivé après ma mort, Ricardo Adolfo, Métailié, 2015 (traduit par Élodie Dupau)..,

Un homme, perdu dans une ville, une île plus précisément dont il ne comprend pas la langue vernaculaire. Il est perdu, incapable de retrouver le chemin jusqu'à son logement. Il est là avec Clara sa femme et leur fils, tout jeune. Et une grande valise à roulettes vide, qu'ils viennent d'acheter. Une affaire selon Clara.

Que voilà une histoire déroutante. Séduisante par bien des aspects et qui me laisse un goût mitigé. Beaucoup de retours en arrière la rendent compliquée à suivre, elle le serait déjà sans doute sans iceux, tellement le narrateur divague, digresse, angoisse, frise la paranoïa.

Quelques passages excellents ponctuent les pages et permettent de tenir la lecture, de ne pas l'abandonner. Le roman accuse des longueurs, des répétitions, il est barré, décalé, "... un Portugais qui écrit des livres comme Almodovar fait des films." est-il écrit en 4ème de couverture (Néon, Allemagne), j'aurais dû me méfier, je n'aime pas Almodovar, je ne comprends rien à son cinéma...

Décousu, dur à suivre, ce roman réserve de bonnes surprises néanmoins, comme cette description positive d'un logement petit et sans doute un peu salubre : "C'était un lieu magique, là où on vivait. Chaque coin avait sa propre vie : le frigo nain s'ouvrait depuis le lit, qui avait une sortie directe sur l'extérieur, la commode se changeait en table à manger, le socle de la télévision faisait aussi chaise, le fil électrique servait pour la lumière, étendre le linge et accrocher les dessins du petit, la table de chevet devenait plan de travail pour préparer les repas, le tapis de la cuisine donnait sur la chambre et le salon, le miroir faisait cadre dès qu'on s'y regardait, l'étagère de l'épicerie accueillait les produits de toilette, les verres, les assiettes et les couverts.Il ne manquait rien." (p.29)

A lire sur un thème proche, un roman culte en Hongrie et très bien, testé sur ce blog : Épépé, de Frenc Karinthy

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A
Moi j'aime bien Almodovar mais je vais passer quand même :)
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Y
Je ne t'en veux pas, tu as le droit ;)
E
Je passe mon tour, pas du tout tentée et comme je n'aime pas ce que fait Almodovar (j'ai pourtant souvent essayé).
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Y
Ah oui, très belle lecture
Y
Ah toi non plus, nous voilà au moins deux à ne pas comprendre ce cinéaste
A
Un titre et une couverture pas très "noir". Cette maison d'édition nous avait habitué à autre chose.
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Y
Ce n'est pas un roman noir ou un polar, il n'est donc pas dans cette collection
K
Cela fait longtemps que je n'ai pas craqué pour un Métailié, pas plus mal pour ma PAL. Je me contenterai d'Epépé (incontournable)
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Y
Epépé est mieux, plus construit et un "classique"
K
ça semble un peu trop décousu pour mon goût... ce qui n'était pas le cas avec Epépé.
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Y
Moins bien qu'Epépé, une découverte intéressant mais parfois longuette
S
Effectivement, la situation de départ rappelle beaucoup "Epépé", qui n'est au final pas difficile à lire...
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Y
Celui-ci est un peu long par moments