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Trois fourmis en file indienne

Publié le par Yv

Trois fourmis en file indienne, Olivier Gay, Le masque, 2015.....

"Un attentat dans le métro parisien. Une vente aux enchères. Un milliardaire au sourire trop large. Des soldats en treillis. Des directives de l'antiterrorisme. Une île paradisiaque. Du sable blanc. Une mer turquoise. Des fusils d'assaut. Et Fitz. Ce dealer, dragueur et parasite mondain n'a rien d'un James Bond. Alors, pourquoi se trouve-t-il au centre du complot ?" (4ème de couverture)

Non, non ce n'est pas ma paresse qui me fait recopier la quatrième de couverture en lieu et place de mon résumé personnel, mais une fois n'est pas coutume, je la trouve excellente, elle résume parfaitement le début du roman et donne envie d'aller creuser un peu. Fitz, Jonh-Fitzgerald Dumont de son vrai patronyme, n'est pas un inconnu pour vous, puisque je l'ai déjà rencontré et en ai parlé pour Les talons hauts rapprochent les filles du ciel, Les mannequins ne sont pas des filles modèles, Mais je fais quoi du corps. Lors de l'une des trois aventures pré-citées, Fitz avait fait appel à un pirate du net, qu'il a surnommé Bob, pour le sortir d'un mauvais pas. Fitz est donc redevable à Bob, qui entend lui faire payer sa dette dans ce quatrième tome. Fitz traîne toujours dans les boîtes parisiennes pour vendre la petite quantité de drogue qui lui permet de subvenir à ses besoins. Il est toujours proche de Moussah, videur, et Déborah. Mais lorsqu'il doit partir sur cette île accompagné, c'est Jessica son ex avec qui les rapports sont devenus très tendus, notamment parce qu'elle est commissaire de police, qui est choisie pour jouer le rôle de son épouse. Le décor planté, évidemment rien n'est simple, d'abord parce que Fitz n'a rien d'un espion, ensuite parce que les rapports avec Jessica sont difficiles et s'insérer dans un groupe de richissimes hommes d'affaires n'est pas aisé et enfin les mercenaires armés qui surveillent toute l'île ne laissent que très peu de liberté aux invités et n'engagent que peu aux festivités.

J'avais laissé Fitz dans un état plus sombre, plus noir dans le troisième roman de la série et je le retrouve comme avant, plus léger mais aussi plus blasé, désabusé, comme s'il commençait enfin à se poser des questions sur sa vie, qui il faut bien le dire tourne un peu en rond, entre les clubs, les nuits arrosées et les conquêtes d'un soir. Néanmoins, Olivier Gay ne lui a pas ôté son sens de l'humour, son détachement, son dilettantisme, sa maladresse et sa volonté de bien faire. Ni son charme, ni sa tchatche, ni son côté dragueur, séducteur. Tant mieux parce que le mélange fait de ce roman un polar léger avec des personnages fort bien croqués et qui évoluent depuis le début de la série. Fitz tient toujours le premier rôle, mais quasiment à égalité avec Jessica cette fois-ci ; le second rôle du pirate-Bob est une idée formidable qui donne un côté moderne et pour tout dire un rien angoissant puisque Bob entre dans la vie de Fitz quand bon lui semble -peut-être est-il temps de se poser des questions sérieuses sur nos habitudes sur Internet, avec nos portables...

Comme je l'ai dit à propos des autres livres de cette série, Olivier Gay a une écriture très agréable, vive, simple et directe, beaucoup d'humour, de réparties fines et cinglantes, notamment dans les dialogues. Ce quatrième opus est moins une enquête qu'un roman d'espionnage à la manière de James Bond, mais comme il est répété plusieurs fois dedans, Fitz n'a rien de 007. Une bien belle aventure avec des surprises et des révélations jusqu'à la fin. Une série qui monte en puissance puisque je pensais que le précédent était le meilleur mais j'ai pris tellement de plaisir à lire que je révise mon jugement en l'appliquant à ces Trois fourmis en file indienne (explication de ce titre à la Agatha Christie -la galerie de personnages et le huis clos sur l'île peuvent également faire penser à cette auteure- dans le livre) en attendant le prochain...

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L
Cela m'a l'air bien attrayant pour les vacances. Je note.
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Y
Oui, c'est une belle lecture estivale, mais un conseil, prends-les dès le numéro un...
A
Et puis une couverture comme celle-çi, ça ne se refuse pas.
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Y
Une île paradisiaque...
O
Bonjour Yv<br /> J'ai préféré ce dernier opus à Mais je fis quoi du corps qui était plus sombre et montrait un côté antipathique à notre personnage. Olivier Gay est dans la bonne voie et qu'il continue<br /> Amitiés
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Y
Bonjour Paul<br /> Avec Je fais quoi du corps, je pensais que Fitz deviendrait plus sombre, moins futile, je vois qu'il n'en est rien et finalement c'est tant mieux, même si l'on sent percer en lui des questionnements existentiels<br /> Amicalement
L
Je ne connais pas du tout cette série, et ça a l'air de valoir la peine de découvrir cet auteur.
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Y
Oui, c'est une série policière atypique, de très bonne tenue et assez drôle