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L'héritage de Guillemette Gâtinel

Publié le par Yv

L'héritage de Guillemette Gâtinel, Joseph Bialot, Ed. Rivages/Noir, 2011

Guillemette Gâtinel, une riche ex-habitante de la commune de Rocbelle meurt. Elle laisse en héritage à cette commune une somme plus que rondelette, à la seule condition que la mort de son fils, Sylvain, survenue presque 40 années plus tôt soit réétudiée. Classée comme accident, Guillemette était sûre qu'il s'agissait d'un meurtre. Le maire de Rocbelle demande à Antonin Merlot, ancien journaliste, fils du pays et accessoirement ancien camarade de Sylvain d'enquêter. Très vite, il est persuadé du caractère criminel de la mort de son ancien ami.

L'intrigue peine un peu à s'installer, les personnages principaux ne sont plus très jeunes et dégainent moins vite que les p'tits jeunots. Cependant, elle prend place sur fond de guerre d'Algérie, de France des années 60, celle dans laquelle des bidonvilles fleurissaient encore aux abords des villes. La ville ici s'appelle Arbase :

"Arbase... Elle ressemblait à une ville, avait l'allure d'une ville, ses mouvements, ses odeurs, sa vie, mais ce n'était pas une ville. Elle n'avait pas de couleurs. Agitée, retournée, par les remous des guerres de décolonisation, minée par les manques de toutes sortes, cette caricature citadine m'a vu naître, grandir, traîner dans ses jardins de déchets et de pierrailles, évoluer avec elle.

Elle possédait une mairie, une école, des commerces, un club de foot. Il lui manquait une âme pour l'unifier." (p.29)

Antonin et son ami Alvaro, ex-flic dont il a demandé l'aide se retrouvent confrontés à des gens qui entendent bien laisser cette enquête au point mort. Des gros sous ont disparu pour on ne sait quel profit : sortir le mort du fossé dans lequel il a été retrouvé ne sent pas bon du tout.

A franchement parler, je ne peux pas dire que je me sois vraiment laisser captiver par cette histoire : ni désagréable, ni emballante, j'avoue que je me suis un petit peu ennuyé. Et pourtant le contexte me plaisait bien. C'est sans doute la construction du roman qui m'a gêné : des flash-backs, des informations données au compte goutte, distillées parcimonieusement. Un puzzle un peu difficile à reconstituer : je n'ai jamais été bon à ce jeu, déjà les puzzles dix pièces lorsque mes enfants étaient petits, ça m'agaçait !

L'écriture oscille entre classique et argot, phrases courtes plutôt, sans vraiment de chichis.

J'aimais bien le titre pourtant, ce prénom désuet m'attirait. Dommage.

Deux autres avis, l'un qui ressemble au mien : Topsy, l'autre très enthousiaste : Claude Le Nocher.

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A
<br /> Comme toi, j'aime bien le prénom désuet du titre. Mais si le roman va à la vitesse d'un déambulateur (vitesse que l'on connaitra tous un jour...), bof.<br /> <br /> <br />
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Y
<br /> <br /> il m'a été difficile de m'intéresser à cette histoire. dommage, mais bon, il y en a plein d'autres qui me plaisent et je deviens probablement plus sélectif.<br /> <br /> <br /> <br />
N
<br /> C'est dommage que ce roman ne t'aies pas captivé parce que le thème a l'air vraiment porteur, comme tu le dis si bien ... Les romans de Joseph Bialot sont assez inconstants, je trouve. Soit<br /> vraiment fascinants quand il écrit sur son histoire personnelle, sa condition, la déportation, soit peinent un peu plus lorsque ce sont des romans policiers ! Pour le découvrir, il vaut mieux lire<br /> "C'est en hiver que les jours rallongent" ou bien "La station Saint-Martin est fermée au public" ...<br /> <br /> <br />
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Y
<br /> <br /> Je suis vraiment déçu, parce que j'attendais beaucoup plus de ce livre et de l'auteur. Bon, ça ne peut pas marcher à tous les coups !<br /> <br /> <br /> <br />